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#S28
Juillet 2023

Revu & Corrigé, la revue de presse qui corrige le numérique


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Revue de presse Numérique Responsable

Numérique responsable, une route à tracer


💾 Feuille de route NR : 1er jalon à parfaire

La proposition de feuille de route du Haut Comité au Numérique Ecoresponsable - HCNE - a été révélée début Juillet. Initiative gouvernementale à saluer qui démontre l’importance que le sujet a pris. La feuille de route intègre les propositions des 5 groupes de travail répartis sur différents thèmes autour de l’impact des terminaux, la sobriété des usages, les réseaux ou encore les datacenters. Si elle est pertinente à bien des égards, elle reste néanmoins technique sans être systémique.

Les propositions centrées autour de l’impact environnemental direct du numérique en France - 2.5% du total des GES - et de la croissance exponentielle attendue de cet impact, proposent des directives pertinentes, concrètes et cohérentes. Deux très bon exemples : « Améliorer l’accessibilité à une réparation de qualité des terminaux numériques, pour allonger la durée de vie. » et « Développer des modèles d’affaires tels le leasing et promouvoir l’économie de la fonctionnalité de manière vertueuse pour lutter contre l’obsolescence culturelle ou psychologique. »

Les principes sont clairs et s’inscrivent dans la lignée de nombreux travaux effectués jusque-là. Mais la feuille de route vient trop peu questionner le modèle numérique souhaitable. On y parle performance, optimisation mais rarement sobriété, inclusion et éthique. En témoigne ce principe : « adopter une stratégie pour les réseaux en accélérant le passage à la 5G ou en intégrant l’intelligence artificielle pour réduire la consommation des déplacements des opérations réseau mobiles. ».

Sur la partie écoconception / sobriété des usages, on retrouve les mêmes écueils. La feuille de route fait l’impasse sur un principe essentiel du RGESN, le principe n°1 que je remets en toute lettre ici : “Éviter le service numérique inutile : si le service numérique ne s'inscrit pas dans au moins l'un des objectifs de développement durable - ODD, l'un des enjeux de limites planétaires ou tout autre référentiel du même type, l'intégralité des impacts environnementaux qu'il génère est futile, donc à éviter.”

Pour nourrir la réflexion sur ce sujet, vous pouvez reprendre Revu & Corrigé n°24 ou l’article de Laurent Devernay Satyagraha, récemment posté sur le site de Greenspector. L’auteur invite à ne pas envisager que des solutions techniques pour résoudre un problème plus global et invite chacun à repenser le rapport aux outils pour éviter de prendre le problème par « le petit bout de la lorgnette ». La tribune de Jérôme Lucas - Fruggr - vient également compléter la réflexion en insistant sur l’absence de l’impact social du numérique dans cette feuille de route.

En lien ci-dessous la proposition de feuille de route complète et ci-contre la synthèse.

NB : à noter également, la questionnante présence des logos des entreprises privées Nokia et Ericsson sur la 1ère page de la feuille de route, mêlés à ceux d’associations et fédérations, sans mention de leur rôle.

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💾 6G, ça devient pesant

La feuille de route numérique responsable insiste sur le passage à la 5G. Dans le même temps, le 10 juillet, le Gouvernement a lancé du programme « Réseaux du Futur » et de « France 6G » pour préparer l’arrivée de la 6G. La 6G, c’est pour 2030 annonce BFM TV (voir vidéo ci-dessous).

Pour l’heure, la 5G n’a aucune raison légitime d’être supplantée par une autre technologie et ne représente que 10% des forfaits mobiles. Face à l’urgence climatique, est-il prioritaire de s’interroger sur comment intégrer au mieux la 6G dans “les réseaux du futur” ?

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💾 NumEcoEval, toujours une question de mesure

Parmi les autres éléments dévoilés par le HCNE début juillet : l’outil NumEcoEval pour mesurer l’empreinte environnementale des systèmes d’information. Après NumEcoDiag, pour évaluer l’éconception d’un service numérique, voici donc NumEcoEval… clairement côté marketing, ce n’est pas encore vraiment ça.

Pour ce qui est du fond, tout reste à prouver. L’Etat a fait travailler plusieurs acteurs de la mesure ensemble, c’est une bonne chose. L’approche technique via Gitlab peut en revanche interroger ; l’ambition affichée étant de laisser chaque organisation se « réapproprier facilement l’outil ».

Revu & Corrigé va partir en quête d’informations sur le sujet : cible, premiers utilisateurs, périmètre, positionnement… Si vous lisez ces lignes et que vous avez des éléments de réponse, n’hésitez pas à m’écrire en MP.

En outre, la question de pourquoi et quoi mesurer me paraît toujours centrale. Même si comme le dit Olivier Philippot - Greenspector, on ne peut pas réduire le numérique à une ampoule qu’on allume ou qu’on éteint, il n’en reste pas moins qu’on a créé des systèmes très complexes. Plutôt que chercher à débrancher ceux qui ne sont pas compatibles avec les ODD / limites planétaires, etc., on cherche encore à mesurer leur impact pour mieux les optimiser. Est-ce bien réellement utile ? Ce n’est pas en quelques lignes ici que nous allons y répondre, mais nous pouvons ouvrir des pistes de réflexion.

A ce sujet, je vous invite donc à lire l’article plutôt clivant d’Arnaud Levy - Noesya - qui, malgré des propos qui peuvent être perçus comme manichéens, a le mérite d’ouvrir clairement le débat autour de tout ce tohu-bohu sur la mesure. Vous pouvez aussi reprendre Revu & Corrigé n°16. Rappelons-le à nouveau ici, les ordres de grandeur sont très souvent - facilement ? - identifiables mais la mesure exacte bien difficile voire impossible à obtenir.

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💾 GreenIT Day

Octobre sera chargé pour le numérique responsable. A minima déjà deux rendez-vous à noter. Je l’avais annoncé ici, le NEC. Il a lieu les 19 et 20 Octobre à Bordeaux.

Un peu plus tôt dans le mois, les 5 et 6 Octobre, Digital 113 organise le Green IT Day à Montpellier et Toulouse. Les inscriptions sont ouvertes. Le programme n’est pas encore sorti mais nul doute que la programmation sera à la hauteur de cet événement désormais bien implanté dans l’écosystème.

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💾 Loi REEN, le guide méthodologique

Dans la lignée des ressources publiées par l’ANCTerritoires, dont le détail est à retrouver dans Revu & Corrigé n°24, les associations INR, Institut du Numérique Responsable et Les Interconnectés ont produit leur guide méthodologique “Stratégie Numérique Responsable de la collectivité”.

Ce guide vise à aider les collectivités à se mettre en conformité avec la loi REEN portant sur le numérique responsable. Le guide se révèle pertinent dans son approche, concret et applicable en dépit d’une maquette chargée.

Le guide apporte de nombreux conseils pratiques pour permettre aux collectivités soumises à la loi REEN d’élaborer, d’ici janvier 2025, leur stratégie numérique responsable en 10 étapes. Chacune des étapes bénéficient d’un retour d’expérience concret d’une collectivité engagée pour inspirer les lectrices et lecteurs.

Désormais, à quand une fusion avec les très pertinents outils de l’ANCTerritoires pour faciliter d’autant plus le passage à l’action des acteurs publics ? La dispersion des forces et la multiplication des livrables par des acteurs étatiques ou soutenus par les institutions restent à ce stade un frein au passage à l’échelle du numérique responsable.

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🎦 Pourquoi faut-il limiter le partage de photos privées ?

A destination des parents avant tout. Une vidéo percutante pour expliquer pourquoi encore plus qu’hier, il est impératif de ne pas partager des photos de ses enfants sur les réseaux sociaux. A l’heure de l’Intelligence Artificielle, il n’y a plus à attendre pour se protéger plus.

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💾 Où en sont nos données

Temesis revient à juste titre sur ces aller-retour sans fin sur les validations et invalidations du transfert, par des entreprises américaines, de nos données aux Etats-Unis tout en respectant le cadre du RGPD.

Après avoir été autorisé par l’accord Safe Harbor, puis invalidé par l’arrêt Shrems, puis de nouveau autorisé par le Privacy Shield puis invalidé par le Shrems II, sachez que le 10 juillet 2023, le Data Privacy Framework vient de nouveau de l’autoriser.

Temesis prédit un potentiel Shrems III mais invite surtout à nous tourner toujours plus vers des solutions européennes quelles que soient la législation en vigueur.

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