B.A.-BA DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE
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in ➡ j'y vaisNous avons lancé hier mardi 6 juin, un manifeste et un référentiel marketing digital responsable, en version beta, avec le collectif que nous avons co-créé avec Marie Bastide, il y a près de 2 ans.
Le manifeste engage les signataires autour de 10 principes clés. Il donne un cadre au référentiel, constitué de plus de 200 bonnes pratiques sur le marketing digital.
Le marketing digital est souvent utilisé pour inciter à la consommation, promouvoir des entreprises qui ne sont pas vertueuses ou mettre en avant des comportements problématiques au regard de l’urgence climatique. Il nous paraît essentiel de repenser notre utilisation des outils numériques pour inscrire notre modèle de société dans les limites planétaires. La discipline doit elle aussi se transformer pour l’atteinte des objectifs planétaires.
L’enjeu pour nous était de se dire : premièrement, il n’y aura pas de monde sans marketing dans l’immédiat ; autant le faire de manière la plus responsable possible.
Deuxièmement, je suis persuadé que, dans un monde aussi foisonnant, les idées de la transition ont besoin de marketing. Jean-Marc Jancovici a d’ailleurs déclaré en juin 2022 au European Mobility Expo que pour faciliter les changements de comportement, il fallait « privilégier le marketing aux raisons de fond » (Voir l'article).
Dans cette logique, pour faire émerger les idées qui rendront le monde de demain soutenable, nous sommes convaincus que les acteurs qui les portent doivent faire du marketing, et du marketing digital a fortiori, un allié. Autant leur donner les clés pour le faire en cohérence avec les idées qu’ils portent.
Nous avons mis en place un manifeste qui s’adosse au référentiel pour indiquer dans quel cadre nous pensons que celui-ci doit être utilisé. Les signataires s’engagent à titre personnel. 10 engagements régissent ce manifeste, inspirés pour partie de la Charte pour un journalisme à la hauteur de l’urgence écologique, initiée par Vert, le média.
Utiliser un référentiel de bonnes pratiques de marketing digital responsable ne doit pas servir les intérêts des entreprises qui ne veulent pas prendre en compte dans leur business model l’urgence climatique et le besoin de justice sociale (https://numeriqueresponsable.org/revue-de-presse/revu-corrige.php?rc=23-5-22-revue-la-transition-du-numerique-sera).
Il n’y a pas le marketing digital d’un côté et l’entreprise de l’autre. La marche vers la sobriété et la soutenabilité de son activité doit questionner l’ensemble du modèle d’affaires pour répondre réellement aux enjeux. Des outils comme notre référentiel n’existent que pour faciliter la transition de chaque département de l’entreprise, mais ne doivent pas être utilisés de manière isolée.
Les prestataires de service qui veulent utiliser ce référentiel, doivent eux s’interroger sur les acteurs avec lesquels ils travaillent et comment ceux-ci sont engagés dans une transition globale.
Le référentiel compte plus de 200 bonnes pratiques, réparties en 8 familles, pour adapter ses méthodes de travail. Les bonnes pratiques sont avant tout techniques pour faciliter la mise en place de pratiques sobres, éthiques et inclusives sur l’ensemble des leviers du marketing digital.
Le référentiel, dans l’esprit du manifeste, dépasse aussi le cadre purement technique pour parler du “Message” et donner des guidelines pour engager ses cibles vers plus de soutenabilité dans leur comportement de consommation.
Le référentiel est proposé en version beta. L’enjeu est de l’optimiser avec les retours que nous collecterons depuis la plate-forme où il est présenté. La version 1 est attendue pour fin 2023.
D’ici là, rendez-vous les 15 et 16 juin au Congrès de la Communication Responsable. Le collectif, que je représenterai, sera présent à une conférence, le 16 à 12h30 pour parler de ce travail (Voir le site).
👉 Lire l'articleCet article québécois, repéré via la veille de HOP, indique que le Québec veut faire interdire l'obsolescence programmée. Belle ambition. Que cela signifie-t-il ?
L’article dans la première partie s’étale beaucoup sur la situation au Québec et l’opportunité de créer une telle loi, qui dans l’esprit se rapproche du délit d’obsolescence programmée instauré par la France en 2015. Cette première partie d’article ne vous apportera peut-être pas grand chose, en dehors de connaître la signification de “citron”, qui outre-atlantique, ne veut pas tout à fait dire la même chose que chez nous ;)
La deuxième partie, en revanche, essaie de se projeter dans l’intérêt d’une telle loi et des résultats potentiels. Le regard critique sur l’impact de la législation française et les difficultés à la faire appliquer est intéressant, permettant de prendre un peu de recul sur nos actions.
👉 Lire l'articleReporterre revient sur l’empreinte environnementale de l’IA. L’article s’attache à montrer les usages positifs de l’IA notamment dans des cas où elle peut servir la transition écologique. Avant tout, à travers le regard critique de Frédéric Bordage, l’article fait l’emphase sur les nombreuses dérives potentielles, l’empreinte colossale liée à l’entraînement et à l’utilisation des IA, et l’ampleur des usages “récréatifs” face à des usages réellement utiles dans le domaine de la santé ou de l’environnement.
👉 Lire l'articleFlink est en redressement judiciaire depuis lundi 5. Flink indique pourtant avoir tout mis en place pour atteindre une profitabilité en France. Signe de bonne santé, l’entreprise allemande avait d’ailleurs racheté il y a un an tout juste son concurrent français Cajoo. Mais alors que la Mairie de Paris lui demande de se mettre en conformité avec la législation française, l’entreprise préfère partir du jour au lendemain plutôt que de chercher à s’adapter.
Soit la réglementation s’adapte au modèle imposé soit l’entreprise décide de partir
C’est non sans rappeler l’épisode Deliveroo en Espagne : non contente de devoir salarier l’ensemble de leurs livreurs suite à une loi votée en août 2021, l’entreprise avait décidé de se retirer du marché dès novembre de la même année (Voir l'article) .
Qu’est-il reproché à Flink ? De ne pas respecter le PLU (Plan Local d’Urbanisme). C’est simple, les locaux qu’elle occupe à Paris doivent être des commerces, pas des entrepôts logistiques. Or l’activité que Flink en fait ne peut être qualifiée de “commerce”. Et Paris, ne veut pas que sa ville devienne une “ville-entrepôt”.
Que va-t il advenir des salariés ?
Qu’adviendra-t-il des salariés alors que Flink a décidé de se placer en redressement judiciaire ? Nul ne sait. Des négociations seraient engagées avec l’entreprise turque Getir, désormais le seul acteur du Quick Commerce en France. Mais l’entreprise est en pleine restructuration : elle vient de supprimer en France pas moins de 900 emplois. L’opération de rachat pourrait donc s’avérer compliquée. Sauf si l’argent coule de nouveau à flot maintenant que l’horizon est dégagé pour cet acteur.
Pour approfondir la réflexion, n’hésitez pas à lire cet article de La Tribune qui explique la nécessité de repenser le modèle du Quick Commerce pour le rendre pérenne (Voir l'article) . N’hésitez pas non plus à lire ce très bon article de La Croix “le vrai prix des courses livrées en 10min” datant de août 2022 (Voir l'article)
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