B.A.-BA DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE
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in ➡ j'y vaisHOP // Halte à l'Obsolescence Programmée revient sur une décision annoncée le 20 avril par la Secrétaire d’Etat à l’écologie, Bérangère Couillard : le doublement des bonus réparation à partir du 1er juillet. HOP y voit là une décision salutaire.
Le bonus réparation doit démocratiser la réparation d’équipements. Pour en bénéficier pour faire réparer votre ordinateur ou votre smartphone par exemple, vous devez vous adresser à un réparateur labellisé QualiRépar. Une plateforme gérée par l’éco-organisme ecosystem vous permet de repérer le professionnel qualifié le plus proche de chez vous (Voir l'article) .
Si côté pratique, tout était donc déjà en place, HOP estimait néanmoins que jusque-là le bonus n’était pas assez incitatif pour développer la réparation versus le remplacement par l’achat d’un nouvel équipement. A titre d’exemple, avec la décision du gouvernement, le bonus va passer de 45€ à 90€ pour les ordinateurs portables. Une très bonne nouvelle donc pour limiter le remplacement des équipements numériques.
👉 Lire l'articleLe media Siècle Digital a rencontré Mathilde Saliou, journaliste et autrice du livre Technoféminisme : comment le numérique aggrave les inégalités. L’interview met en lumière comment le numérique prolonge ce qu’il se passe dans la vie réelle en termes de discriminations, surtout envers les femmes. Autant d’éléments qui expliquent encore plus pourquoi aujourd’hui le secteur du numérique ne compte que 26,9% de femmes selon l’association Femmes@Numérique.
Mathilde Saliou pointe en particulier l’invisibilisation des femmes, dès les débuts de l’informatique “grand public”, au profit de la mise en avant de quelques figures, considérées comme des génies - ex : Steve Jobs, Bill Gates.
Elle explique également que la violence en ligne contre les femmes est un facteur limitant l’implication des femmes dans le numérique : le risque d’être la cible de cyberharcèlement est 27 fois plus élevé pour une femme que pour un homme.
Enfin, les IA et autres algorithmes en tout genre constituent aussi un facteur de discrimination : lorsque les algorithmes sont conçus surtout par des hommes, ils souffrent plus facilement de biais pouvant conduire à des discriminations.
👉 Lire l'articleLe marché du Smartphone - neuf - est en baisse au 1er trimestre 2023. Pour celles et ceux qui suivent l’actualité, vous avez sans doute vu l’information passée. La majorité de l’impact environnemental d’un smartphone provenant de sa fabrication, c’est une bonne nouvelle pour le climat et la biodiversité. On peut au passage saluer que les initiatives gouvernementales pour favoriser la réparation - voir ci-dessus - vont plutôt à l’encontre du marché du neuf.
Je souhaite pointer ici le traitement catastrophique de beaucoup de médias spécialisés dans la tech réservé à ce sujet du marché du Smartphone. A quand un engagement écologique fort pour ces médias ? Voici quelques titres d’articles relevés ça et là sur le sujet :
Journal du Geek : “Les ventes de smartphones toujours en baisse, mais le bout du tunnel serait en approche”
Presse-Citron : “Ventes de smartphones : la lente agonie continue”
La Tribune : “Le marché mondial des smartphones victime de la baisse du pouvoir d'achat”
Les numériques : “Ventes de smartphones : Apple domine - encore - au 4e trimestre 2022 dans un marché qui inquiète”
Clubic : “L'inflation et la crise économique frappent durement le marché du smartphone” - 1er intertitre
Frandroid "Le scénario catastrophe se confirme" (Voir l'article)
On préfère largement le titre de Zdnet, qui fait l’emphase sur le reconditionné : “Marché des smartphones : le neuf s’effondre, le reconditionné perce” mettant ainsi en lumière un marché plus vertueux. Et dans le contenu de l'article, même si la mention de l’impact environnemental de la fabrication de smartphones arrive dans le dernier paragraphe, elle est présente !
A la différence des articles des médias cités ci-dessus dont le contenu est hors-sol par rapport à l’urgence climatique, Zdnet parle de cet impact, en indique les ordres de grandeur et rappelle que cette baisse du marché du neuf est une bonne nouvelle pour la planète. Et ça, c’est une très bonne chose !
👉 Lire l'articleLa série de podcasts « Loin des yeux, loin du cœur » éditée par Maison de l'Informatique plus responsable - M.I.R., monté par Bela Loto Hiffler et interprété par un enfant de 12 ans, a récemment publié son 4ème épisode : « Comme des oiseaux en cage, la réalité humaine des régions minières péruviennes ».
Les mots graves des témoignages des communautés locales sur les conséquences de l’exploitation minière tant sur les femmes, les hommes et les enfants, que sur la biodiversité, résonnent doublement dans la voix encore fluette d’un jeune adolescent.
Revu & Corrigé s’était fait l’écho du 2ème épisode sur la ville-usine de Foxconn, en février dernier (Voir l'article) .
👉 Lire l'articleNovethic se fait l’écho d’une nouvelle étude qui vient de paraître sur l’impact de ChatGPT, cette fois sur la consommation d’eau. On peut sans doute dire, sans trop s’avancer, que les comptes ne seront encore pas bons compte tenu des taux d’incertitudes en la matière.
C’est d’ailleurs tout le sens de l’entretien d’Usbek & Rica avec Priya Donti, directrice exécutive de l’association Climate Change AI à propos de l’empreinte environnementale de l’Intelligence Artificielle IA (Voir l'article) . Sa parole est tout en nuance sur ce sujet : pas de dogmatisme en la matière, l’empreinte de l’IA est encore difficile à estimer et sa capacité à améliorer l’efficacité de certains secteurs en matière de réduction d’empreinte carbone, aussi.
Les différentes études sur l'empreinte de l'IA sont néanmoins utiles pour favoriser la prise de conscience de sa matérialité. Mais attention à ce que ces batailles de chiffres et d’envie de prouver l’impact positif ou négatif de l’IA sur un secteur ne détournent pas les entreprises de la mise en route rapide de leur décarbonation, qui dans bien des cas ne nécessite pas d’IA mais plutôt des décisions courageuses.
👉 Lire l'articleLe Club Digital Media - les professionnels de la publicité sur écrans - a publié fin Mars un “guide” de bonnes pratiques pour réduire l’empreinte de leur action.
Même s'il y a des éléments intéressants dans cette publication, l’exercice d’équilibriste du Club ressemble plus à une opération de communication qu’à un engagement fort. À noter :
une publication non accessible sous forme d’infographies. Les textes des images ne sont donc pas accessibles.
Le choix de l'infographie limite sensiblement le contenu à quelques recommandations sans détails pratiques sur le déploiement des bonnes pratiques ni objectifs chiffrés.
Les recommandations sont pertinentes mais questionnent très peu, voire pas du tout les contenus promus et donc le scope 3 de la publicité.
Des petits pas bienvenus pour le secteur du DOOH - Digital Out Of Home - mais il faudrait à l’avenir pour le Club Digital Media travailler plus en lien avec les acteurs du numérique responsable pour proposer des guides de bonnes pratiques réellement impactants.
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