B.A.-BA DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE
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in ➡ j'y vais[JUSTICE SOCIALE] Bonne nouvelle dans le monde du livre : le gouvernement a signé un arrêté pour fixer un tarif minimum pour toute expédition de livre suite à une commande en ligne. Le gouvernement a suivi la recommandation de l'ARCEP faite en 2022 : à partir du 7 octobre 2023, le coût sera de 3€ minimum pour les commandes de livres inférieures à 35 euros. Les géants du ecommerce, dont Amazon en particulier cassait jusqu’alors systématiquement les coûts de livraison, provoquant une forme de concurrence déloyale avec les libraires. Même si le tarif de 3€ est en-dessous de la demande formulée par les libraires - 4,50€, c’est une belle avancée pour un peu de justice sociale dans le e-commerce.
👉 Lire l'articleOn savait le métavers sur la sellette, il est désormais licencié ! Voire abattu. Usbek & Rica revient sur un an « d’hystérie médiatique et corporate » qui se referme. Le 14 mars dernier, Zuckerberg a signifié à ses employés que désormais c’est l’Intelligence Artificielle qui ferait l’objet de la majorité des investissements du groupe en termes d’innovation. Facebook a aussi décidé d’investir massivement sur son propre algorithme afin de rivaliser avec TikTok : « On les entend beaucoup moins parler du métavers, ils se reconcentrent sur leur cœur de métier ». (Voir l'article) .
Dans un autre article, Usbek & Rica donne la parole à 3 expertes du métavers : alors que la 3ème évoque les enjeux de sobriété numérique de de fracture numérique, les 2 autres tentent encore de nous expliquer que le métavers n’en est qu’au début de son aventure et qu’en 2030 nous aurons « tous notre porte d’entrée dans le métavers » (Voir l'article) . Encore beaucoup d’illusions donc sur ce qui aurait toujours dû être considéré comme un non-sujet au regard des usages réels…. A l’inverse de l’IA dont la réalité qui se matérialise un peu plus chaque interroge - voir-ci dessous.
👉 Lire l'articleJe vous parlais d’Anne Alombert dans Revu & Corrigé 14 - rencontre le 18 avril avec Renaissance Numérique (Voir l'article) . Je vous mets ici quelques extraits d’une interview présentée dans le média en ligne LVSL - Le Vent Se Lève - qui ne pourront que vous donner envie de participer en ligne ou en présentiel à cette conférence.
- « Plutôt que d’intelligences artificielles ou d’agents conversationnels, il faudrait donc parler d’automates computationnels pour désigner les modèles de langage du type de GPT. D’apparence anodine, ce changement de vocabulaire permettrait peut-être d’éviter les fantasmes transhumanistes de Singularité Technologique ».
- Avec ces IA, « ce sont bien les singularités expressives qui sont menacées par ces industries linguistiques, dont le fonctionnement renforce les moyennes et les banalités, exploite les productions textuelles existantes sans les renouveler ».
- Initiative Wikipedia vs. ChatGPT : « la première fondée sur l’ouverture et l’intelligence collective, et la seconde sur l’extractivisme et le calcul automatisé ».
Anne Alombert explique également dans cet article que ce déploiement à une vitesse éclaire et sans concertation ne permet pas une appropriation cultivée et critique. Le premier enjeu serait de faire devenir ces innovations des communs numériques (Voir l'article) .
👉 Lire l'articleOuvrons le dossier IA de ce Revu & Corrigé avec un article de The Conversation France. Le média a mené une enquête très intéressante sur la réalité des modalités de développement de l’IA par les entreprises françaises. Alors que ChatGPT s’appuie sur des travailleurs au Kenya pour développer son IA, ce dont nous parlions dans Revu & Corrigé S4 (Voir l'article) , The Conversation révèle que de nombreuses entreprises françaises s’appuient sur d’anciennes colonies pour entraîner leurs modèles. Elles recréent aussi ce que je nomme « l’illusion du progrès », à savoir cette faculté à masquer auprès des yeux des utilisateurs finaux les réelles conditions de production de l’innovation ; et The conversation de conclure : « Une IA réellement éthique doit donc passer par une éthique du travail de l’IA. ».
👉 Lire l'articleDans Revu & Corrigé, je n’avais pas encore beaucoup pris le temps de parler d’IA tant le sujet est traité partout dans les médias. En ce mois d’Avril, le monde ne se repose pas vraiment sur ce thème. Chaque jour un nouvel avis, une nouvelle inquiétude. Les plaintes et les sanctions se multiplient. Rien que la semaine dernière, à titre d’exemples, on a appris que : l’Italie a carrément pris la décision de bloquer provisoirement ChatGPT sur son territoire, et d’autres pays européens étudient la question (Voir l'article) ; le Canada, de son côté, ouvre une enquête sur ChatGPT (Voir l'article) .
Pour prendre un peu de recul sur le sujet et éviter de vous laisser happer par chaque news qui arrive, je vous invite à lire cette tribune publiée par le PDG d’Inria (Voir l'article) . La réflexion est intéressante pour proposer des modes d’organisation face à ces avancées, structurer la recherche et « ne pas céder à l’émotion ». En revanche, je m’étonne de ne voir aucun mot sur l’urgence écologique : pas un lien entre cette recherche effrénée d’innovation et l’urgence qui est celle qui devrait nous préoccuper à chaque instant.
Enfin, pour parfaire votre esprit critique et continuer votre prise de recul, n’hésitez pas à réécouter la matinale de France Culture du lundi 3 avril, avec Gilles Babinet & Chloé Clavel.
👉 Lire l'articleDernier sujet de ce dossier IA : les images. Et ce dernier sujet, n’est pas une moindre affaire. Dans une société où l’image est maîtresse, où elle peut devenir virale en quelques clics, sur des sites publics ou des dans groupes plus privés, les images générées par les IA ont de quoi inquiété.
L’article de ce dossier renvoie vers un jeu pour mettre un peu de légèreté ici : amusez-vous via le journal Les Numériques à distinguer entre deux images, la vraie et celle générée par Midjourney. Pas certain que cela vous fasse rire jusqu’au bout néanmoins.
Pas plus tard que ce matin, Le Monde en remet une couche en évoquant bon nombre d’inquiétudes sur les transformations éclaires que ces IA génératives entraînent (Voir l'article) : « « On est doublement perdant, se désole le photojournaliste Boby. On risque de se faire remplacer, et l’on utilise nos photos pour nourrir la base de données d’entraînement de ces logiciels. On a l’impression d’être un buffet à volonté. »»
Dans un autre article, les Décodeurs du Monde font un super travail pour nous apprendre à repérer une « fausse » image (Voir l'article) . Il s’appuie sur une photo publiée par le fils de Donald Trump. Mais si le travail de mise en garde des Décodeurs est une très bonne chose, on ne peut que constater les dégâts : 20 500 retweets, 154 800 likes pour cette fausse photo à la gloire de Donald Trump (Voir l'article) .
Alors oui, l’éducation d’une part et la responsabilité des entreprises et des médias d’autre part avec la mise en place de charte éthique sur l’utilisation de ces visuels par exemple (Voir l'article) va rester clé pour éviter de se noyer dans ce flot. Mais à la vitesse où progresse ses IA, va-t-on pouvoir résister ? Faites un premier test avec Les Numériques !
👉 Lire l'articleCe Revu & Corrigé est déjà long et le sujet que j’aimerais aborder demande une certaine prise de recul - et l’heure tourne ce matin !. Vous en avez peut-être entendu parler : en France, le réseau 2G devrait s’éteindre en 2025 et le réseau 3G en 2028. Reporterre - et d’autres médias - sont revenus sur cette information la semaine dernière. Pour éviter de céder à l’émotion et mieux comprendre le sujet, nous tenterons la semaine prochaine de mieux appréhender le sujet sur les réelles conséquences de l’arrêt de ces réseaux.
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