B.A.-BA DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE
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in ➡ j'y vaisJe vous avais parlé la semaine dernière de mon envie d’approfondir le sujet de la fin annoncée par les opérateurs des réseaux 2G en 2025 et 3G en 2028.
Le dossier n’est pas encore pour cette semaine car ce n’est pas simple mais les choses avancent ! Dans tous les cas, avec de tels propos rapportés dans / et critiqués par Reporterre : « Le ministère de la Transition numérique l’affirme […] : « La fin de la 2G a un intérêt très net en matière d’empreinte environnementale. » », il est évident qu’on ne peut pas passer à côté d’un article sur le sujet. Mais il convient aussi d’approfondir les recherches pour savoir s’il faut être alarmiste comme l’est Reporterre en annonçant un désastre écologique et social.
J’en profite pour lancer un appel ici : s’il y a des lectrices ou lecteurs compétents qui ont des éléments pour approfondir la connaissance sur ce sujet, n’hésitez pas à me contacter pour en discuter :).
👉 Lire l'articleRéseau encore, cette fois pas de 2G ni de 3G mais du THD : Très Haut Débit. Autrement dit : la fibre. Patrick Chaize, que nous avons connu dans l’Acte I de la pièce “Pour un Numérique plus Responsable” avec la Loi REEN (Voir l'article) , revient pour l’Acte II avec une proposition de loi pour réformer le déploiement de la fibre. Et la proposition est intéressante.
A l’instar de l’énergie ou du rail, l’idée serait de séparer ceux qui font les raccordements de ceux qui gèrent la partie commerciale. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui… Et qui d’entre nous ne s’est pas retrouvé dans un jeu de ping-pong entre deux opérateurs lors d’un souci de raccordement sur sa ligne ?
Evidemment les opérateurs sont vent debout devant cette proposition ! Et si l’Arcep et le Ministre délégué chargé de la transition numérique ne sont pas complètement éloignés de la position des opérateurs, ils aimeraient ne pas leur donner un blanc-seing et voient plutôt en cette proposition de loi un moyen de faire bouger les lignes d’un déploiement du THD loin d’être parfaitement huilé.
Pas de Chaize musicale au programme donc, mais un bon coup de pression autour de la table.
👉 Lire l'articleRassurez-vous - douce ironie, ce ne sont pas vos poumons, mais les poumons de celles et ceux qui loin de nous s’occupent de nos déchets électroniques - DEEE. Un article de Reporterre à nouveau, mais il faut dire que le sujet est traité avec beaucoup de soins et de détails.
Si vous êtes dans le numérique responsable, je ne vous dirais pas que vous allez apprendre quelque chose de réellement nouveau avec cet article mais c’est toujours important de se rappeler la matérialité de nos modes de vie : un smartphone dans nos mains un jour, c’est souvent un smartphone qui finit recyclé dans un pays lointain.
Reporterre est ici au Sénégal, les lots de DEEE proviennent majoritairement des USA ou d’Europe, les conditions de travail sont catastrophiques. Un passage particulièrement marquant : « Informaticien, Anthony ressent parfois des picotements aux poumons bien qu’il porte des gants et un masque lorsqu’il travaille. « Mes proches me disent que j’oublie tout », raconte-t-il, certain que cela est dû à son métier. ». Les photographies sont également saisissantes.
👉 Lire l'articleEt oui, rien n’y fait ! Le temps passe, mais les comptes ne sont toujours pas bons ! D’ailleurs Le Monde l’a bien compris et invite à considérer les chiffres de son article issus d’une « centaines de bilans » avec « prudence ».
Le travail réalisé par le Monde dans cet article qui tente d'évaluer l'empreinte carbone d'équipements numériques, est très intéressant : « Le Monde a séparé plusieurs familles d’ordinateurs différentes, en se concentrant sur la recherche des chiffres médians. » à l'aide des données constructeurs. Leur méthodologie est expliquée en fin d'article. Le journaliste explique d'ailleurs ne pas avoir pris en compte les résultats du consortium NégaOctet, jugés "trop optimistes" !
Cela ne fait que renforcer notre farouche envie que ce chiffre ridiculement petit de 31kg de CO2 pour l’empreinte d’un Smartphone sur le site de l’ADEME disparaisse rapidement ! (Voir l'article) . Sur son site ImpactCO2, l’ADEME nous dit que l’empreinte d’un Smartphone, c’est l’équivalent de 4 repas avec du bœuf… De quoi nous dédouaner assez facilement de l’achat d’un nouvel équipement. On parlait de cette sous-évaluation de l’empreinte du Smartphone dans Revu & Corrigé S11 (Voir l'article) .
👉 Lire l'articleEt oui, car l'Arcep et l’ADEME s’activent pour essayer d’harmoniser les calculs. Elles unissent leur force pour faire en sorte que les méthodes de calculs se normalisent. C’est bien simple : « 91 % des études sectorielles publiées ces dernières années ne faisaient mention d’aucun référentiel ». 91% ! Ainsi, les deux institutions viennent de publier un rapport conjoint (Voir l'article) , qui non seulement analyse les écarts méthodologiques mais propose également 15 pistes d’amélioration pour aider les acteurs de la filière à mieux mesurer l’impact environnemental du numérique. Entre autres : la proposition d’élargissement de la mesure à des impacts qui vont au-delà de la mesure Carbone - ex : impact sur la biodiversité, consommation de ressources naturelles. Analyse à lire par Zdnet.
👉 Lire l'articleVous êtes sur Toulouse ? Voilà un événement autour du numérique responsable dont la problématique fait plus qu’envie car elle pose les vraies questions à aborder : Comment concilier rentabilité économique et responsabilité sociétale dans son projet tout en évitant de faire du greenwashing ? Organisé par Melée, Nubbo, l’IoT Valley et la French Tech Toulouse, le jeudi 20 avril à Toulouse.
👉 Lire l'articleUne entreprise à mission qui cherche à encore renforcer sa responsabilité, c’est le pari de la Camif, société du groupe MAIF, en développant une nouvelle offre de location de meubles. Quelle trajectoire en termes de notoriété et de renouvellement d’images, entre autres depuis le coup de force de couper son site internet lors du Black Friday en 2019, parce qu’« il n’y a pas de plan B pour la planète » (Voir l'article) ! Et dans un monde, où il n’y a toujours pas de plan B pour nos modes de vies et où pourtant nos émissions de gaz à effet de serre continuent d’augmenter, la Camif, ancienne star de la VAD (Voir l'article) désormais qualifiée pure player du web, se réinvente encore et propose désormais un service de location de meubles pour encourager l’économie circulaire ; et de commencer par l’univers bébé / enfant où par définition les meubles ont une forte rotation au fur et à mesure que l’enfant grandit. Ce n’est bien sûr pas sans rappeler l’initiative de Decathlon en Belgique (Voir l'article) .
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