B.A.-BA DU NUMÉRIQUE RESPONSABLE
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in ➡ j'y vaisLa dérive raciste, sexiste et plus globalement la possibilité de véhiculer des stéréotypes est l’un des plus grands risques de l’IA selon un article de La Croix. Celui-ci fait pleinement écho au livre de Mathilde Saliou évoqué la semaine dernière dans Revu & Corrigé (Voir l'article) .
L’origine du mal : d’une part les ingénieurs de l’IA, d’autre part les données utilisées pour renforcer les algorithmes.
Les données utilisées par chatGTP, entre autres, pour développer son IA sont celles présentes sur le web et sont donc loin de refléter une société paritaire et plus largement égalitaire, débarassée de ses stéréotypes.
Quant aux ingénieurs, le manque de diversité n’est plus à prouver : le numérique manque cruellement de diversité et ce sont bien souvent des hommes occidentaux qui se retrouvent à coder des IA avec tous les biais que cela engendre en termes de stéréotypes et de représentations.
Un monde à repenser donc.
👉 Lire l'articlePour repenser ce monde, on peut compter sur les initiatives de l’UNESCO. Cette dernière lance Women4Ethical AI, une plateforme collaborative destinée à soutenir les gouvernements et les entreprises dans leurs efforts pour déployer une intelligence artificielle éthique (Voir l'article) , sur l’axe de favorisation de l’égalité entre les femmes et les hommes. Cette plateforme réunit 17 expertes reconnues issues du monde universitaire, de la société civile, du secteur privé et d'organismes de régulation du monde entier. Elles y partageront leurs recherches et contribueront à l'élaboration d'un référentiel de bonnes pratiques.
Actuellement, au niveau mondial, les femmes et les filles sont 25 % moins susceptibles que les hommes de savoir tirer parti de la technologie numérique pour atteindre des objectifs simples, 4 fois moins susceptibles de savoir programmer des ordinateurs.
👉 Lire l'articleAider les jeunes filles à se projeter dans les métiers du numérique est essentielle pour tenter de parvenir à la parité. C’est en ce sens que l’initiative « 100 000 adolescents dans la tech » a été créée. A travers une exposition de portraits de femmes dans la tech pour inspirer les adolescentes et un concours d’innovation, Science Factor, à l'origine de l'initiative, souhaite créer des vocations.
Le Figaro revient sur cette initiative - article abonnés (Voir l'article) et rappelle les principaux chiffres des inégalités. Un en particulier retient mon attention : « chez les développeurs, la proportion de femmes ne dépasse pas les 8% ».
L’initiative « 100 000 adolescents dans la tech » est à suivre sur Twitter.
👉 Lire l'articleAvant la loi, les contrôles. Bien décidé à mettre un peu d’ordre dans le secteur de l’influence, l’Etat a renforcé les contrôles auprès des influenceurs en ce début d’année 2023. Objectif : sanctionner les manquements des influenceurs aux obligations en matière de publications à caractères commerciales.
Une trentaine d’influenceurs, sur une cinquantaine contrôlés, ont été épinglés. Certaines sanctions seront rendues publiques « dans une optique de sensibilisation aux enjeux de loyauté ».
Au-delà de ces initiatives, la loi devrait évoluer très prochainement apportant un arsenal législatif spécifique pour encadrer les pratiques des influenceurs en matière de publicité.
👉 Lire l'articleLa Foodtech réinvente notre rapport à l’alimentation. Elle veut apporter des solutions à des problèmes et des besoins qui n’existent pas, transformant une culture en pièce à habiller de nouvelles idées pour “mieux manger”, voire manger en affirmant son identité.
Marine Protais signe dans l’ADN une interview très intéressante de Pierre Raffard, enseignant en géopolitique à l’ILERI. Il y décrypte les enjeux d’une Foodtech guidée par des valeurs profondément anglo-saxonne. Voyant l’alimentation comme un problème, la Foodtech y répond par le solutionnisme technologique et permet à chacun d’y trouver l’affirmation de son individualité. Les start-up « individualisent le menu à l’échelle de la cellule ».
Pierre Raffard questionne également l’ensemble des solutions s’appuyant sur l’IA, mettant en perspective leur éphémérité potentielle par rapport à ce qui fait réellement une tendance culinaire.
👉 Lire l'articleL’ADEME s’essaie au podcast avec sa série « Smart Force, des héros pas si super », pour sensibiliser les 15 – 25 ans aux impacts environnementaux du numérique.
Cette fiction de 8 épisodes courts - 3min environ - parodiant les séries de super héros joue sur le décalage et l’humour. L’ADEME souhaite ainsi faire découvrir aux lycéens et étudiants les impacts du numérique et les éco-gestes à appliquer au quotidien pour un numérique plus responsable.
Une initiative loin sans rappeler la série de podcasts produite en 2021 par La Région Nouvelle-Aquitaine. Celle-ci avait été réalisée par l’Institut du Numérique Responsable - scénario et voix : Alizée Colin, Rémy Marrone ; montage : Jonathan Kjetsa) pour le compte de la Région et s’adressait également aux 15-25 ans (Voir l'article) .
👉 Lire l'articleLa direction interministérielle du numérique - DINUM - organise le 10 mai de 14h30 à 17h30 à Paris, un temps d’échange et de rencontre autour des coopérations État-communs numériques. Revu & Corrigé consacrait un dossier aux communs numériques dans son n°10 (Voir l'article) .
La rencontre est organisée dans le cadre du lancement de la 2ème saison de l’accélérateur d’initiatives citoyennes de la DINUM. Elle permettra de débattre des enjeux de l’intervention de l’Etat dans la création de communs numériques et présenter les nouveaux projets accompagnés.
L’accélérateur réunit des porteurs de projets issus de la société civile, qui portent un projet d’intérêt général.
👉 Lire l'articleEn matière d’emplois, l’IA crée déjà des séismes. La chronique de Dominique Seux du jeudi 4 mai revient sur les enjeux autour de l’IA notamment sur la croissance et les emplois. Le chroniqueur de France Inter pose les enjeux en ces termes : faut-il s’inquiéter d’une IA capable de détruire très vite beaucoup d’emplois ou s’enthousiasmer d’une nouvelle révolution qui aidera l’Humanité à progresser - et se débarrasser de certaines tâches automatisables ?
Ce qui est certain, c’est que compte tenu de l’adoption très rapide des IA, en particulier ChatGPT, et des décisions très empressées de certaines entreprises en matière de suppression d’emplois - ex : IBM, les médias Bild, Die Welt et Politico, il va falloir s’adapter très vite à ce potentiel nouveau paradigme.
Pour la presse écrite en particulier, j’ajoute cette interrogation personnelle : il conviendra de savoir s’il s’agira d’une nouvelle crise comme celle causée par l’arrivée du numérique au début des années 2000 et qu’elle saura surmonter tant bien que mal ou si l’IA vient réinterroger plus en profondeur encore le modèle.
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